Ouverture d'un accueil de jour pour les sans abris dans un squat

Publié le par clef-de-depart


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Mercredi 22 avril s'est ouvert, au 35 place André Meunier à Bordeaux un squat très particulier.

Loin de se cacher, de ne pas faire de bruit pour se fondre dans le paysage, c'est avec tapage que Le comité de sans logis, les associations Un travail, un toit et Clef de départ ont ouvert ce lieu pour en faire un accueil de jour pour les personnes sans logis.

Une première dans la capitale girondine qui place les pouvoirs publics face à leurs responsabilités...

Et réinvente une nouvelle façon d'occuper les milliers de logements vacants (près de 27 000 dans toute la Communauté Urbaine de Bordeaux !!!) : il suffit de les ouvrir pour y faire entrer ceux qui dorment dehors.

Grandiose non ?

Fallait-il faire l'E.N.A pour saisir cela...

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Un article paru dans Bordeaux Actu

Peut-on expulser des sans abris, à Bordeaux comme en France ?

http://www.bordeauxactu.com/local/cache-vignettes/L280xH190/sanslogis2-9de91.jpg

Les associations "Comité des Sans logis", "Un travail un toit", et "La clé de départ", soutenues fortement par Monseigneur Gaillot, font la route ensemble pour sauver cinq hommes de l’expulsion. Retour sur une affaire qui mérite d’être connue de tous.

Jean Yves Cottin, président du Comité des Sans Logis, milite depuis quinze ans au sein de cette structure parisienne. Le droit au logement étant un problème national, l’association s’empare aujourd’hui d’un problème local, celui de l’expulsion de cinq habitants du 35 Place Meunier à Bordeaux. "Cet immeuble abandonné de la C.U.B. est occupé par ces quelques sans logis depuis novembre dernier." explique-t-il. "Rien d’un squat, mais plutôt un point d’accueil pour tous les sans logis, un espace de propreté et de respect". Aujourd’hui, c’est au tribunal d’instance que la C.U.B. donne rendez-vous aux occupants après avoir déposé une demande d’expulsion.

Nous pensions bien que la principale association d’aide aux sans-abris ne reste pas les bras croisés devant cette affaire. Ce vendredi 24 avril, c’est tout un comité de soutien qui se ligue contre les décisions de justice. Tout d’abord "Un travail un toit" qui n’est autre que l’association des sans abris qui occupent le lieu, puis "La clé de départ", une structure bordelaise à la recherche d’immeubles vétustes autorisés à être rénovés par des sans abris, et le CdSL, c’est à dire le Comité des Sans Logis, parrainée justement par Monseigneur Jacques Gaillot, qui, en visite à Bordeaux pour demander à la C.U.B. de renoncer à leur procès, résume très humblement la situation : "Les hors-la-loi, ce ne sont pas les sans abris qui occupent ces lieux, ce sont ceux qui laissent des logements vides, abandonnés".

Devant une centaine de bordelais concernés de près ou de loin par cette affaire - comme dans un élan de solidarité - les associations au côté de Monseigneur Gaillot lancent un appel : "Venez soutenir au tribunal d’instance du 180 rue Lecoq les expulsés du 35 Place Meunier". L’audience a lieu vendredi 15 mai, à 9h. La présence d’un maximum de monde peut faire revenir les propriétaires des lieux, à savoir la C.U.B. sur sa décision, la procédure d’expulsion habituel. Quoiqu’il advienne, cette initiative associative est pleine d’espoir, puisqu’elle a déjà permis au Comité des Sans Logis d’ouvrir une antenne bordelaise.

Source :
http://www.bordeauxactu.com/Peut-on-expulser-des-sans-abris-a.html

Publié dans Actualités Locales

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